Le texte publié sur ce site à été rédigé par Jean-Baptiste Bordois,
un soldat originaire du village de Loriges dans le département de l’Allier. Il
semble avoir été écrit d’une traite, plutôt à la fin du conflit, à partir de
notes ou de souvenirs. Quoi qu’il en soit, la chronologie incluse dans le récit
est très précise et fait l’objet d’un tableau récapitulatif à la fin du carnet.
Sommaire :
2 août 1914 - juin 1915 : mobilisation et cantonnement ; 4 juin 1915 ; 28 juin - 10 juillet 1915 ; 11 juillet - 21 août 1915 ; 21 août - 1er septembre 1915 ; 2 septembre - 11 septembre 1915 ; 12 septembre - 3 octobre 1915 ; 4 octobre - 21 octobre 1915 ; 22 octobre 1915 - 3 janvier 1916 ; 4 janvier 1916 - 11 juin 1916 ;
A la suite du récit, ont été ajoutées quelques entrées concernant les aspects suivants :
La carrière militaire de Jean-Baptiste commence en 1910 lorsqu’il
entame en qualité de volontaire une période de trois années de formation
militaire. Il est alors âgé de vingt ans et il entre au 10e régiment de
chasseur qui présente le double avantage de lui permettre de satisfaire son
goût pour l’équitation et celui d’être en résidence à Moulins, à seulement une
quarantaine de kilomètres de son village natal. Toutefois le régiment est
délocalisé à partir de 1910 et c’est à Sampigny, dans la Meuse, que s’achève
son service militaire.
Sa libération du service actif en février 1913, constitue une pause de
courte durée, à peine le temps de reprendre une activité d’ouvrier agricole et
de préparateur en pharmacie à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Le quartier Villars à Moulins ou était stationné le 10e régiment de chasseur jusqu'en 1910. On peut voir quelques soldats de ce régiment sur la photographie d'entête de ce site. Les bâtiment abritent aujourd'hui un musée : le CNCS.
Jean-Baptiste Bordois, à gauche sur son cheval nommé "Abricot"
En aout 1914, il a seulement 24 ans et il est célibataire, sa
mobilisation est donc immédiate. Il rejoint le 4e régiment de
chasseur stationné à Clermont-Ferrand où il reçoit l’emploi d’agent de liaison
(cycliste). Après plusieurs mois d’attente, passés à cantonner, l’épreuve
du feu intervient en 1915, pour ne plus cesser jusqu’à l’armistice. Plusieurs
fois blessé, il participe à de nombreuses opérations en zone de combats comme
en témoignent les citation inscrites sur son livret militaire. Parmi les autres
coups durs, celui de la dissolution devenue inexorable de son régiment de
cavalerie n’est pas le moindre, morcelant le groupe des camarades et séparant
les cavaliers de leurs montures. Il intervient en juin 1917, date à laquelle il
rejoint le 167e régiment d’infanterie.
Jean-Baptiste à la fin du conflit avec l'uniforme du 167e régiment d'infanterie. L'insigne est celui de la "brigade des loups", qui regroupait plusieurs régiments s'étant distingués lors des combats de Bois-le-Prêtre en 1914.
Ayant survécu à la guerre, Jean-Baptiste ne revient à la vie civile qu'en août 1919. Après
avoir goûté à une courte carrière de gendarme à cheval à Versailles, il rentre dans l'Allier où il se marie à Marie Thuizat le 1er mai 1920.
Après une guerre passée à cheval et à vélo, c’est finalement sur la seconde monture qu’il entame une carrière de facteur qu’il prolonge jusqu’à sa retraite obtenue en… 1945.
Après une guerre passée à cheval et à vélo, c’est finalement sur la seconde monture qu’il entame une carrière de facteur qu’il prolonge jusqu’à sa retraite obtenue en… 1945.
Départ pour la tournée à Bransat (Barbery, 13 septembre 1941)